16 juillet, 2009

DIV : Création de l'Ecole Nationale Supérieure de Cognitique

L'Ecole Nationale Supérieure de Cognitique a été créée par arrêté du 23 juin 2009 du Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, publié au Bulletin Officiel ES&R du 16 juillet 2009.

L'Ecole devient l'une des 4 écoles internes de l'Institut Polytechnique de Bordeaux, grand établissement d'enseignement supérieur et de recherche de formation d'ingénieurs.
Les 4 écoles sont (ordre alpha) :
E.N.S.C. sur le site de Bordeaux-Carreire nord en mutation vers le site de Talence-Béthanie;
E.N.S.C.B.P. sur le site de Pessac-Campus;
E.N.S.E.I.R.B.-MATMECA sur le site de Talence-Campus;
E.N.S.T.B.B. sur le site de Bordeaux-Carreire sud.

L'E.N.S.C. succède de fait à l'Institut de Cognitique (IdC) et son directeur est nommé administrateur provisoire de la nouvelle entité.
Les instances de l'ENSC, Conseil d'Ecole, Président, VP, Directeur, directeurs adjoints, feront l'objet d'élections dont les dates seront précisées par l'Institut Polytechnique de Bordeaux.

L'E.N.S.C. participe au pôle d'excellence des technologies de l'information de Bordeaux avec l'IMS, le LaBRI et l'IMB, pour y représenter la dimension des usages des technologies, des interfaces et de la conception centrée sur l'Homme. Elle représente le pôle bordelais du projet de création de l'Unité CNRS "USR Ingénierie de la connaissance", labellisé par l'ISCC et l'INIST dans le cadre du projet de création de la Maison des Sciences de la Communication. Elle participe au GIS "Laboratoire commun" Thales-Université Bordeaux 1-IPB-CNRS-INRIA-ADERA, où elle représente le volet "facteur humain".
L'E.N.S.C. dispose de deux départements, un département "Cognitique et Ingénierie Humaine" (C.I.H.) et un département "Ergonomie des Systèmes Complexes" (E.S.C.). Les équipes d'enseignants-chercheurs, enseignants et doctorants de ces départements (CIH labellisée par l'ISCC dans le cadre du projet USR-IC, et ESC) sont accueillies par l'UMR 5218 IMS (en cours d'intégration ou d'accueil).

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28 juin, 2009

DIV : Un professeur d'ergonomie distingué.

L'Association Internationale d'Ergonomie vient de décerner l'Oustanding Educator Award à François Daniellou.
François Daniellou est professeur d'ergonomie à l'Ecole nationale Supérieure de Cognitique de l'Institut Polytechnique de Bordeaux, où il dirige le département d'ergonomie des systèmes complexes.
Cet award est une distinction internationale délivrée une fois tous les trois ans, "in recognition of outstanding contributions in the area of ergonomics education for having developed ergonomics education programs".
C'est la première fois que cet award revient à un francophone.

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24 juin, 2009

BIO : L'Homme et l'Outil.


L’homme fait corps avec l’outil, et son utilisation modifie la représentation du corps.
Inclure un objet dans sa perception spatiale permet à chacun de se brosser les dents sans miroir et sans pour autant se blesser le palais ou les dents.
Pour autant, les changements véritablement induits par l’utilisation d’un outil dans notre représentation corporelle – celle qui nous permet de savoir où est notre main sans avoir besoin de la regarder- ne sont pas précisément connus.
Une équipe dirigée parAlessandro Farnè (Inserm, Hospices civils de Lyon) a publié une étude comparant les mouvements effectués avec ou sans outil, grâce à des diodes éposées sur le bras et la main des volontaires pour mesurer précisément la vitesse et la course de leurs membres prenant un objet ou le pointant du doigt.
Après avoir utilisé une pince articulée pour prendre l’objet, les personnes ne font plus exactement le même geste avec leur bras, comme si leur bras était plus long, et sont un peu plus lents. Au repos, les chercheurs ont bandé leurs yeux et touché trois points sur le coude, le poignet et le bout du doigt. Le décalage entre cible avec et sans outil est très faible et passe inaperçu au quotidien. Les chercheurs en déduisent que la représentation du corps est modifiée, très rapidement, par l’usage de l’outil.
Via Psy-en-mouvement.

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14 juin, 2009

BIO - SHS : Les déboires de l'attention au siècle des TIC.

Sommes-nous multitâches ? (1/2) : Comment apprendre à maîtriser notre attention ?.
“Je veux que mes étudiants apprennent que l’attention est une compétence qui doit être apprise, pratiquée, et mise en forme : cette compétence doit évoluer si l’on évolue.
L’extension technologique de notre esprit et de notre cerveau par les puces et le net a apporté une réelle puissance à des milliards de personnes, mais même dans les premières années de cette connexion permanente, il est clair que même pour les technologues enthousiastes de mon acabit, cette puissance peut induire en erreur, fasciner et détourner ceux qui n’ont pas appris - à qui l’on n’a jamais enseigné - comment exercer un contrôle mental sur les outils qu’on utilise.” déclare Howard Rheingold, auteur des Foules intelligentes.

Sommes-nous multitâches ? (2/2) : Peut-on mesurer les bénéfices de la distraction ?.
Comment réinscrire les moments d’inattention dans un processus d’attention ? Toutes les expériences multitâches ne sont pas désastreuses explique le psychanalyste Yann Leroux. Le problème, explique le psychiatre Edward Hallowell, "c’est ce que que vous faites et ne faites pas si ces moments électroniques deviennent trop importants. Ce n’est pas que le jeu vidéo pourrit nos cerveaux, c’est ce que vous ne faites pas qui pourrit votre vie".

Via InternetActu.

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13 juin, 2009

DIV : La 3D sans lunettes.

Une nouvelle technologie permet de bénéficier de la 3D vidéo sans s'équiper de lunettes spécifiques.
Alors que les projections 3D nécessitent aujourd'hui des dispositifs constiuté de verres polarisés ou colorés en fonction du mode de projection, une nouvelle technique permet de regarder la télévision en 3D sans porter de lunettes. Issue de 2 projets financés par l'union européenne : HOLOVISION et OSIRIS.
Les systèmes prototypes permettent une résolution 10 fois supérieure à celle de la TVHD (100 Mpixel), pour un rendu de 25 images/secondes en 6 couleurs.
, et a été présenté à l'exposition des TIC 2008 à Lyon.

(Voir la vidéo lien.)

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01 juin, 2009

IA - SHS - BIO : La convergence NBIC.

Une série de trois articles proposés par "Internet Actu"sur La convergence des sciences entre sciences cognitives, nanotechnologies, biotechnologies, technologies de l’information, plus connues sous l’acronyme NBIC, que l'on considère comme un nouvel horizon scientifique et technologique de ce XXIe siècle depuis le rapport commandité en 2002 par la National Science Foundation (NSF) et le Department Of Commerce (DOF) des USA. Ce rapport est intitulé "Nanotechnology, Biotechnology, Information technology and Cognitive science : Converging Technologies for Improving Human Performance". Il tente de dresser un panorama complet de l'état d'avancement des quatre technologies scientifiques les plus prometteuses pour l'avenir de l'Humanité et une road-map pour leur convergence ...

(1/3) - un choix de société, ou "si les cogniticiens peuvent le penser, les spécialistes de la nano peuvent le construire, les biologistes peuvent le développer et es informaticiens le contrôler".
(2/3) - la religion de la technologie, ou les débats idéologiques posés par la convergence.
(3/3) - une question politique plus que scientifique, ou les "nombreuses divergences d’interprétation de ce qu’est, ou non, la convergence".

Voir également "pourquoi nous intéresser au NBIC ?".

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28 mai, 2009

IA - SHS : Premières journées franco-québécoises d'Informatique cognitive.

Les premières journées franco-québécoises d'informatique cognitive, organisée en collaboration avec l'ISCC Aquitaine, par l'IdC (Institut de Cognitique) de l'IPB et le département d'informatique de l'UQAM, auront lieu à l'IdC à Bordeaux - domaine universitaire de Carreire - les 26 et 27 juin 2009.
lien ISCC.

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16 mai, 2009

BIO : Les bienfaits de la rêverie.

Une équipe canadienne, dirigée par Kalina Cristoff, vient de publier une étude (pdf), selon laquelle le cerveau est beaucoup plus actif lorsque le sujet rêve éveillé et laisse son esprit vagabonder, que quand il se concentre sur des tâches de routine. Cette étude suggère que la rêverie, qui peut occuper jusqu'à un tiers du temps d’éveil, est un état cognitif durant lequel les structures cérébrales dédiées à la résolution des problèmes complexes sont activées.
De là à déduire que pour résoudre des problèmes, il faille laisser son esprit vagabonder ...!

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14 mai, 2009

SHS : ISCC-Aquitaine - Partage des savoirs avec l'Afrique


L'Institut des sciences de la communication du CNRS - Pôle AQUITAINE - organise en partenariat avec Mollat, une TABLE RONDE, lundi 18 Mai 2009 à 18h 30, dans les salons de la Librairie Mollat, Rue Vital Carles à Bordeaux.
PARTAGE DES SAVOIRS AVEC l'AFRIQUE

Présentation : Anne-Marie LAULAN (ISCC)
Animation: Annie LENOBLE-BART (MSHA)
Avec la participation de Noble AKAM, AMAIN KIYINDOU, Bonaventure MVE'ONDO, Didier OILLO, Dominique WOLTON
Lien "pdf".

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11 mai, 2009

SHS : Un guide FH de l'ICSI

Le guide "Facteurs humains et organisationnels de la sécurité industrielle" de l'ICSI, à la rédaction duquel le Professeur François Daniellou a contribué, est disponible gratuitement sur le site internet de l'ICSI sous ce lien (pdf - 150 pages).
Le guide est destiné à servir de référence commune aux directions et responsables d'entreprise pour discuter du rôle des hommes et des organisations dans la prévention des accidents technologiques, et des conditions que cela suppose.
Bonne lecture.

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BIO : Des neurones qui s'usent.

Les chercheurs du Cnrs ont publié dans Nature Neuroscience une étude montrant l’échec des greffes de neurones au delà du court-terme.
La greffe de cellules nerveuses embryonnaires est une technique expérimentale employée depuis une quinzaine d’années pour traiter des patients atteints de maladies neurodégénératives (parkinson, chorée de Huntington, …) ou ateint d'accident vasculaire cérébral. Dans les premiers temps la récupération des fonctions cérébrales est évidente, mais au bout de quelques mois elle a tendance à disparaître.
Cela est sans doute du à une propriété inattendue des nouveaux neurones qui naissent dans le cerveau adulte, pendant les douze premières semaines de leur vie, ces jeunes cellules sont particulièrement réactives aux excitations et présentent des capacités d’apprentissage accrues. Cette hypersensibilité disparaît ensuite, et les nouvelles cellules nerveuses, n’apportant plus aucune fonction particulière, retrouvent des propriétés similaires à ceux des autres cellules.
A suivre ...

IA : Le Rolly - baladeur convivial.


Un avenir musical convivial vu par Sony :
Preview du baladeur MP3/robot : le Rolly (lien via dailymotion) le robot musical facétieux !
Voir aussi : http://www.sonyinsider.com/2009/05/05/.

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25 avril, 2009

DIV : L'Université doit-elle jouer la concurrence ?

L'université doit-elle jouer la concurrence ?
Un débat a opposé, le 24 avril 2009, Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et Jean-Baptiste Prévost, président de l'Unef.
Un débat organisé en partenariat par Libération et France Culture.
ECOUTER LE DEBAT.

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24 avril, 2009

DIV : Un site alimenté par les élèves de l'IdC.


Le site Le Cognitaire est un site web alimenté par les élèves de l'Institut de Cognitique de Bordeaux, et qui référence d'autres sites ayant un lien avec la spécialité "Cognitique".

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posted by B.C. - IdC Bordeaux @ 06:05

IA : Des images pour les machines.

Les marqueurs visuels sont généralement des éléments destinés à être reconnus par les machines électroniques, comme les code-barres, les QR codes ou autres codes 2D.
Ces signes sont compréhensibles par un logiciel, mais restent incompréhensibles des humains.
Enrico Costanza et Jeffrey Huang du Laboratoire Media et Design de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne ont proposé, à l’occasion de la conférence Computer Human Interaction, de développer des marqueurs visuels qui puissent être utilisés et compréhensibles autant par les machines que par les humains. Ils les appellent les d-touch (voir également leur étude).
d-touch est un projet de marqueurs visuels lisibles par les machines et par les hommes, permettant à chacun de créer ses propres codes tout en restant visuels.
Voir la publication (pdf).
Via : Internet Actu.

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09 avril, 2009

BIO : Améliorer la vue au niveau du cerveau.

Peut-on améliorer la vue en modulant l'activité cérébrale ?
Elvire Vaucher, de l’École d'optométrie de l’Université de Montréal, a récemment montré que les neurones cholinergiques du cerveau jouent un rôle précis dans l'apprentissage et l'attention visuelle.
Ils ont notamment pour fonction d'accroitre l'intensité de la transmission nerveuse des neurones visuels.
(Via Techno-Science.)

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07 avril, 2009

BIO : Améliorer la vue au niveau du cerveau.

Peut-on améliorer la vue en modulant l'activité cérébrale ?
Elvire Vaucher, de l’École d'optométrie de l’Université de Montréal, a récemment montré que les neurones cholinergiques du cerveau jouent un rôle précis dans l'apprentissage et l'attention visuelle.
Ils ont notamment pour fonction d'accroitre l'intensité de la transmission nerveuse des neurones visuels.
(Via Techno-Science.)

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06 avril, 2009

DIV : Un réseau social pour les ingénieurs.

Le "réseau ingénieurs" est un réseau social dédié à la communauté des ingénieurs : écoles d’ingénieurs, associations d’anciens, BDE, projets d’élèves et recruteurs.
Il permet de créer un profil, puis d'initier ou participer à des groupes et développez un réseau professionnel par centres d’intérêts.

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05 avril, 2009

IA - SHS : Les affordances des Post-It.

Internet Actu publie un intéressant article sur les affordances dans l'environnement de travail quotidien, issu des travaux de David Karger, qui expliquent pourquoi le Post-It continuent à concurrencer les meilleurs ordinateurs. Ces travaux (.pdf) du Laboratoire d’informatique et d’intelligence artificielle (Csail) et de l’équipe du Haystack (spécialisée dans la recherche sur la distribution, la gestion, l’analyse et l’accès à l’information), essayent de comprendre les raisons du succès des Post-It.

Accessibles, faciles à utiliser, ce sont des outils de bureaux affordants, c’est-à-dire qui suggèrent leur propre utilisation. Ils profitent de leur facilité d'usage, de leur possibilité de modification et de réutilisation, et de la capacité cognitive à se rappeler l’emplacement d’un objet dans un monde contextuel et en trois dimensions. Autant de choses que les ordinateurs ne peuvent réaliser avec autant de simplicité.
Karger et ses collègues ont étudié la façon dont on utilisait les Post-It pour élaborer un modèle ‘du cycle de vie de nos débris d’information’. Ils ont constaté que la première catégorie de Post-It qui entoure nos écrans est une liste de tâches à accomplir (1/5e des Post-It), les adresses de sites, les informations de contacts et les notes de réunion sont également très fréquents. Quelques Post-It contiennent des mots de passe et des informations pour s’identifier sur nos machines. Enfin, une petite part n’entrent dans aucune catégorie : calculs de salaire, schémas, mots dont il faut vérifier l’orthographe …

C'est la rapidité à prendre note qui motive d'abord l'utilisation des Post-It de préférence à un programme informatique, même pour un programme très simple censé faire la même chose comme Remember the Milk. Ainsi, ‘la moindre difficulté avec un outil peut dissuader de l’utiliser’, et certains utilisateurs préfèrent ainsi écrire une note sur un Post-It et le coller sur leur téléphone plutôt que de prendre le temps d’en transférer le contenu et le noter directement dans leur téléphone. Intégrer une information sur le système de gestion de note électronique du téléphone demande d’assigner une catégorie, de fixer une date … autant de chose que l’utilisateur ne veut pas avoir à gérer. De la même façon, on préfère souvent nos blocs papier à nos ordinateurs, car ils ne perdent pas de temps à démarrer.

Contrairement à ce que pensent les ingénieurs en informatique, les ethnologues des lieux de travail, pensent que si un programme n’est pas utilisé comme prévu, c’est la faute du programme et non pas de l’utilisateur. Victoria Belloti du Centre de recherche de Xerox de Palo Alto a ainsi remarqué que les tâches que nous inscrivons dans nos todolist ont moins de chance d’être réalisées rapidement, parce qu’en fait les autres occupations des employés (non écrites) sont souvent plus urgentes que celles qu’on y inscrit.
Pour Karger et son équipe, un bon programme est un programme qui n’a ni champs ni formulaires et qui permet à chacun d’écrire ou copier ce qu’il veut. Le mieux est ‘aucune interface’. Et pour appliquer leurs méthodes, l'équipe a développé List.it, un programme de prise de note extrêmement simplifiée (.pdf), ainsi qu’une autre version, plus complexe, Jourknow (voir une vidéo), qui associe chaque note à des informations contextuelles (par exemple le lieu, les personnes avec qui ont est - en prenant une simple photo via une webcam -, ou avec qui on est en train de tchater, etc. - voir un exemple), car on se souvient plus souvent du contexte que de l’information qu’on a noté.

Le Semantic Interoperability of Metadata and Information in unLike Environments développe sur cette base des environnements de travail originaux en s’intéressant notamment aux solutions pour faire communiquer entre elles des bases de données.
Outre Piggy Bank, (voir article), on trouve Exhibit, un système qui mixe des données et permet de sélectionner les critères pour les afficher sur le web, comme le montre une page d’exemple qui permet de choisir le personnel du Csail selon les groupes auxquels il appartient, l’étage auquel il travaille ou son statut. Le système peut s’appliquer à des lois, à des drapeaux ou à un ensemble d'information (exemple sur les présidents américains). Autre exemple de réalisation, Facette, un outil pour optimiser l’usage de Delicious, le site de signets sociaux, comme l’explique en détail le ReadWriteWeb français.

Via Putting People First.
Via Internet Actu.

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BIO : La conscience distribuée.

Les études des équipes de l'INSERM Salpêtrière montrent dans la revue PLoS Biology que la conscience est globalement distribuée sur l'ensemble du cerveau.
La conscience, cette connaissance de notre propre réalité, est le fruit d’une intense coopération entre toutes nos aires cérébrales. Une pierre dans le jardin des localisationnsites.
(Via Sciences et Avenir.)
Voir également Edelman.

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BIO : Comment la ville nuit-elle à notre cerveau ?

La ville a toujours été le moteur de la vie intellectuelle, rappelle le journaliste spécialisé dans le domaine de la cognition, Jonah Lehrer, auteur de l’excellent Proust was a neuroscientist (Proust était un neuroscientifique) et du récent How we decide (Comment nous décidons) dans un article du Boston Globe. Reste que l’on sait encore mal comment elle agit sur notre cerveau.

La ville n’est pas propice à la concentration
Office building par Andrea CampiDes chercheurs américains et australiens commencent à montrer que le simple fait de vivre dans un environnement urbain à des effets sur nos processus mentaux de base. Après avoir passé quelques minutes dans une rue bondée, le cerveau est moins en mesure d’organiser les informations qu’il reçoit dans la mémoire, explique le psychologue du Laboratoire de neuroscience cognitive de l’université du Michigan, Marc Berman. A l’inverse, la nature serait un élément extrêmement bénéfique pour le cerveau : des études ont même démontré que des patients d’hôpital qui peuvent voir des arbres de leurs fenêtres se rétablissent plus rapidement que ceux qui en sont privés.
Alors que la majorité de la population réside dans les villes, les environnements de béton et d’automobiles auxquels nous sommes confrontés auraient des incidences sur notre santé mentale et physique, jusqu’à modifier la façon dont nous pensons. Les neuroscientifiques et les psychologues commencent à s’intéresser à l’aménagement urbain pour qu’il cause moins d’atteinte à notre cerveau. La plantation d’arbres en centre-ville ou la création de parcs urbains peuvent ainsi réduire de façon significative les effets négatifs de la vie urbaine. Quand on se promène en ville, notre cerveau, toujours à la recherche de menaces potentielles, doit gérer les multiples stimuli liés à la circulation et à la vie urbaine. La gestion de telles tâches mentales, apparemment anodines, a tendance à nous épuiser, car elle exploite l’un des principaux points faibles du cerveau : sa capacité de concentration. Une ville est si débordante de stimuli que nous devons constamment rediriger notre attention pour ne pas être distraits par des choses sans importance comme une enseigne clignotante ou des bribes de conversations. ‘L’esprit est comme un puissant super-ordinateur, mais le fait de prêter attention consomme une grande partie de sa puissance de traitement.’
La vie en milieu naturel en revanche ne nécessite pas la même quantité d’effort cognitif. En fait, les milieux naturels sont tout autant remplis d’objets qui capturent notre attention, mais qui ne déclenchent pas de réponse émotionnelle négative (contrairement à une voiture ou à une foule de piétons) ce qui fait que le mécanisme mental qui dirige l’attention peut se détendre en profondeur. Selon la dernière étude publiée par l’équipe de Marc Berman, deux groupes d’étudiants se sont promenés, les uns dans les rues animées les autres dans un parc et ont subis ensuite une série de tests psychologiques de mémoire et d’attention. Ceux qui s’étaient promenés en ville ont moins bien réussi les tests que ceux qui se sont promenés dans un parc.

Les stimuli de la ville épuisent notre capacité à nous auto-contrôler
La densité de la vie en ville n’influe pas seulement sur notre capacité à nous concentrer. Elle interfère également avec notre capacité à nous auto-contrôler. Lors d’une promenade en ville, notre cerveau est également sollicité par de nombreuses tentations consuméristes. Y résister nous oblige à nous appuyer sur le cortex préfrontal, la même zone que celle qui est responsable de l’attention dirigée et qui nous sert à éviter le flot de circulation urbain. Epuisé par la difficulté à gérer notre déambulation urbaine, il est moins en mesure d’exercer ses capacités d’auto-contrôle et donc nous rend plus enclins à céder aux tentations que la ville nous propose. ‘Je pense que les villes révèlent la fragilité de certaines de nos ‘plus hautes’ fonctions mentales’, explique Frances Kuo, directrice du Laboratoire du paysage et de la santé humaine à l’université de l’Illinois. ‘Nous prenons ces talents pour acquis, mais ils ont vraiment besoin d’être protégés.’ Des recherches ont montré que l’augmentation de la charge cognitive liée à la vie urbaine rend les gens plus susceptibles de choisir un gâteau au chocolat au lieu d’une salade de fruits. La ville subvertit notre capacité à résister à la tentation consumériste, avancent même certains spécialistes.
La vie urbaine peut aussi conduire à la perte de contrôle de ses émotions. Kuo et ses collègues ont montré que la violence domestique était moins fréquente dans les appartements avec vue sur la nature que ceux qui n’ont vue que sur le béton. L’encombrement, les bruits imprévisibles ont aussi des effets sur l’augmentation des niveaux d’agressivité. Un cerveau fatigué par les stimuli de la ville est plus susceptible de s’emporter. Mais les pelouses ne suffisent pas à notre bien-être. Dans un article récent, Richard Fuller, un écologiste de l’Université du Queensland en Australie, a démontré que les bénéfices psychologiques d’un espace vert sont étroitement liés à la diversité de sa flore. ‘Nous nous inquiétons beaucoup des effets de l’urbanisation sur les autres espèces’, dit Fuller, ‘mais nous sommes également touchés par elle.’
Quand un parc est bien conçu, il peut améliorer le fonctionnement du cerveau en quelques minutes. Comme le démontre l’étude de Marc Berman, pour améliorer notre attention et notre mémoire, se promener dans un environnement naturel peut être plus efficace que le dopage. ‘Compte tenu de la myriade de problèmes de santé mentale, qui sont exacerbés par la vie en ville, de l’incapacité de prêter attention au manque de maîtrise de soi, la question demeure : Pourquoi les villes continuent-elles de croître ? Et pourquoi, même à l’ère de l’électronique, est-ce qu’elles continuent d’être les sources de la vie intellectuelle ?’, s’interroge Jonah Lehrer. C’est parce qu’elles ont aussi l’avantage de concentrer les interactions sociales qui sont une des sources de l’innovation et de la créativité, expliquent les scientifiques de l’Institut de Santa Fe, sur le modèle de la réflexion que menait récemment Pekka Himanen sur la glocalité des réseaux d’innovation.
Nous ne retournerons pas à la campagne demain, mais peut-être pouvons-nous apprendre à construire des villes qui soient moins agressives et plus respectueuses des limites cognitives de notre cerveau.
(Via Internet Actu.)

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03 avril, 2009

SHS : Conférence "Facteurs humains et organisationnels de la sécurité industrielle"

A l'occasion de la publication de la première version du guide Facteurs humains et organisationnels de la sécurité industrielle, un état de l'art, dans la collection Les cahiers de la Sécurité Industrielle, l'ICSI et la FonCSI organisent un séminaire sur ce thème le Lundi 27 avril 2009 de 14h30 à 17h30 à l'ESCP-EAP (Amphi Gélis) - 79, avenue de la République Paris XI°.
Cette manifestation est organisée autour d'une conférence de François Daniellou (professeur d'ergonomie à l'ENSC - Institut Polytechnique de Bordeaux) et d'une table ronde réunissant des industriels, syndicalistes et chercheurs, membres du Groupe d'Echange de l'ICSI sur les "facteurs humains et organisationnels" ayant participé à la conception du document.
Le séminaire est ouvert et destiné à toutes les personnes intéressées par une meilleure prise en compte de l'homme et de l'organisation dans les pratiques et politiques de sécurité. Vous trouverez ci-joint le programme détaillé contenant toutes les informations utiles (modalités d'inscription, accès, etc.).
La participation est gratuite, mais une inscription est nécessaire. Le guide sera distribué aux participants.

PS : les Cahiers de la Sécurité Industrielle déjà parus sont consultables selon ce (lien).

Télécharger le programme.

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31 mars, 2009

BIO : Conférence : Les neurosciences intégratives et computationelles.


Conférence de Yves Frégnac, directeur de recherche au CNRS, le 7 avril 2009, dans le cadre de la série Les défis scientifiques du 21e siècle
Les neurosciences intégratives et computationnelles, l'interdisciplinarité des sciences face à la complexité du cerveau.

Une nouvelle vision du cerveau est de le considérer comme une hiérarchie emboîtée de niveaux d’organisation, du microscopique au macroscopique. Cette hiérarchie s’étend dans le domaine spatial des molécules, synapses, neurones jusqu’aux microcircuits, et aires corticales. Dans le domaine temporel, elle recouvre des processus dynamiques avec des constantes de temps de la microseconde à la durée de vie de l’organisme. Un des enjeux majeurs en neurosciences intégratives et computationnelles est d’extraire, à partir des liens entre ces différents niveaux, des mécanismes et modèles biophysiques d’intégration multi-échelle cohérents. Ce type d’analyse s’apparente à unmécano synaptique et neuronal, utilisant à la fois des informations discrètes (de type "tout ou rien", les potentiels d’action) et analogiques (potentiels gradués, comme le potentiel de membrane ou l’EEG).
Une approche phénoménologique de la complexité en neurosciences est de caractériser les processus d’intégration où le "tout" (à un niveau supérieur de la hiérarchie) ne se comporte plus comme la "somme des parties" (définies à un niveau inférieur). Ce concept, classique en physique des systèmes complexes, apparaît fondamental dans la compréhension de l’émergence de propriétés collectives qui sous-tendent les fonctions cognitives du cerveau.

Cette conférence démontrera les apports de l’interdisciplinarité, à l’interface mathématiques-physique-informatique-biologie, dans les progrès de la connaissance du cerveau. Elle soulignera la complémentarité des contributions obtenues par l’exploration électrophysiologique et par la modélisation et la généralisation d’algorithmes d’intégration et de plasticité. Les défis futurs, à la frontière des Sciences du Vivant, de l’Information et la Technologie, qui seront illustrés, sont :
1) comprendre les règles d’intégration et de plasticité neuronale responsables de la genèse de processus cognitifs ;
2) visualiser et simuler le fonctionnement dynamique du cerveau ;
3) lire le code neural et pallier à des déficits cérébraux par des interfaces hybrides cerveau-machine,
4) construire des plateformes artificielles de calcul qui s’inspirent de l’architecture fonctionnelle du cerveau.

Lieu : Grande salle des séances de l'Institut de France - 23 quai de Conti - Paris VIème - 7 avril 2009 - 14h30 à 16 heures.

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25 mars, 2009

DIV : Répartition mondiale des savants.


Géographie des savants
Le Monde Diplomatique publie une "Carte issue d'un ensemble publié dans le numéro 104 de Manière de voir, « La guerre des idées ».

Accès à la carte grand format : lien.
(Via Le Monde diplomatique.

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IA - BIO - SHS : 10 technologies émergentes.

10 technologies émergentes 2009: "

Comme chaque année, la Technology Review, vient de sélectionner ses 10 technologies émergentes 2009 : au programme logiciels intelligents, machines biologiques, nouvelles batteries et mémoires ‘révolutionnaires’…
(Lien : Internet Actu.)

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DIV : création de l'Institut Polytechnique de Bordeaux

Conseil des ministres du 25 mars 2009

Création de l’Institut polytechnique de Bordeaux

La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche a présenté un Décret créant l’Institut polytechnique de Bordeaux.

Cet établissement fusionne au sein d’une seule structure six écoles d’ingénieurs existantes : deux écoles indépendantes (l’école nationale supérieure de chimie et de physique de Bordeaux et l’école nationale supérieure d’électronique, informatique et radiocommunications de Bordeaux) et quatre écoles internes des universités Bordeaux I et Bordeaux II.

Constitué sous la forme d’un grand établissement, l’Institut polytechnique de Bordeaux a vocation à renforcer la lisibilité des formations d’ingénieur et la visibilité nationale et internationale des formations et des activités scientifiques du site bordelais.

Les statuts du nouvel établissement mettent en œuvre les principes de responsabilité et d’autonomie, prévus par la loi du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités.

Lien : http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/gouvernement/conseils_ministres_35/conseil_ministres_25_mars_1431/creation_institut_polytechnique_bordeaux_63047.html

31 janvier, 2009

BIO - IA : Hacker le cerveau.


En 8 épisodes, découvrez comment fonctionne le cerveau, ses limites et comment les nouvelles technologies vont nous permettre de les dépasser ...

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30 janvier, 2009

DIV : SciTopics - partage de connaissances d'experts scientifiques.

L’éditeur en STM Elsevier (Pays-Bas) a annoncé le lancement de SciTopics, un service gratuit de partage de connaissances d’experts destiné à la communauté de recherche.
Conçu comme un point de départ pour des recherches scientifiques, le site web comporte une plate-forme intégrée avec des fonctions de recherche et des community features (évaluations, notes et commentaires publics) dévouée à la publication de contenus.

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18 janvier, 2009

DIV : 150 ans de darwinisme.

2009 : année darwinique ...
L'exposition Darwin se tient jusqu'au 19 avril 2009 au National History Musuem de Londres.
C'est à bord du Beagle que l'histoire des sciences a changé complètement. Alors qu'il devait explorer et de cartographier les océans et les îles de l'Amérique du Sud et du Pacifique Sud, il embarqua en 1831 un jeune homme de 22 ans, appelé Charles Darwin, qui releva une somme d'observations remarquables sur le vivant et son évolution.
C'est dans sa maison de Down House, dans le Kent, que Darwin reconsidéra ces relevés pour les ordonner dans sa théorie de l'évolution qu'il publia en 1859 dans un livre qui allait bouleverser le monde scientifique et religieux : "L'origine des espèces".

Le texte de Darwin - (traduction française).
L'exposition Darwin sur CD-Rom.
La Mairie de Paris et l'ICDI organisent au parc de Bagatelle,
de mai à octobre 2009, une exposition consacrée à Darwin.

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15 janvier, 2009

BIO - SHS : Pourquoi apprendre quand Google le sait ?

Mardi 3 février 2009, de 18h00 à 19h30
Amphi-plateau de l'Institut de Journalisme de Bordeaux Aquitaine (IJBA).

Débat avec :
- Hervé Morin, journaliste au Monde
- Benoit Le Blanc, directeur adjoint de l'Institut de Cognitique (Université de Bordeaux), président de la société savante française de sciences cognitives (ARCo).

Quand tout le savoir du monde sera accessible sur le Net, notre cerveau n’aura plus guère l’occasion de faire travailler ses capacités d’apprentissage. L’amnésie guette-t-elle l’espèce humaine ? Pourquoi se donner la peine d’apprendre quand tout est disponible à la vitesse de la lumière ?

Ouvert à tous, le Débat Numérique est un lieu de réflexion, d’analyse et de communication autour des grands thèmes sociétaux liés aux nouvelles technologies numériques : usages, consommation, droit, éducation, innovation, etc.

Inscription gratuite : http://www.aecom.org/inscription/memoire
ou 05 57 57 01 01.

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03 janvier, 2009

IA - SHS : Le GPS entre dans notre conception du Monde.

Le groupe interaction hommes-ordinateurs de l’Université de Cornell étudie l’impact du GPS sur notre perception du monde.
Selon Gilly Leshed, lors de la conférence sur les interfaces hommes-machines qui s’est tenue à Florence, la technologie GPS apporte un représentation abstraite de notre environnement physique, très différente de la représentation de ceux qui circulent et conduisent sans GPS. Ainsi les utilisateurs ne recherchent plus les caractéristiques des espaces traversés pour s’orienter, mais se basent sur l'aide électronique pour définir la direction à suivre et parvenir à destination. Selon elle, lorsque les usagers circulent avec un GPS, il n’ont plus besoin de s’orienter, n’ont plus besoin d’apprendre à naviguer, n'ont plus besoin de demander leur chemin, etc. En cela, le GPS n'est pas un simple outil de navigation, mais change la façon de concevoir et percevoir l'environnement.
Un progrès souhaitable consisterait à mieux impliquer l'usager, en prenant en compte les marques du territoire plutôt que les distances : plutôt que d'annoncer qu'il faut "tournez à gauche à 100 mètres", il faudrait dire "tournez à gauche après le pont". Un tel système permettrait de valoriser l'environnement alors que les systèmes actuels ont plutôt tendance à couper l'usager du monde physique.
Autre progrès souhaitable, un système GPS capable de s’adapter à l’expérience de l'usager : selon sa connaissance du lieu, selon les habitudes de conduite, selon les préférences pour tel type de routes par exemple. Et si les systèmes GPS sont conçus pour une interaction directe avec le conducteur, il faudrait qu’ils prennent en compte également le navigateur ou le passager du siège voisin.
Pour Marie Jonsson, doctorante au Department of Management and Engineering de l’université de Linköping en Suède, et qui travaille en collaboration avec Toyota à la conception de systèmes d’information dans le véhicule, la personnalisation de la conduite, des sources d’information de confort, de météorologie, de trafic, mais aussi les activités de proximité, le divertissement, la musique ou la vidéo,sont des fonctions sociales qui permettront d'être valorisées grâce au GPS, allant jusqu'à permettre aux gens de se rencontrer selon leurs centres d’intérêt et selon leur proximité. De tels systèmes couplés au GPS existent déjà sur des systèmes embarqués tels que la plate-forme iPhone, avec des logiciels comme "iClosBy" ou "Locly".
(Via Internet Actu.)
Aujourd’hui, le GPS est devenu un outil tellement banal pour ses utilisateurs qu'il est commercialisé sous forme d’appareils autonomes sur batteries, servant uniquement à la navigation routière, maritime, aérienne ou éventuellement cycliste ou piétonne. Dans ce cas, il est intégré à un terminal mobile, le plus souvent un téléphone portable. De nombreux téléphones mobiles sont ainsi capables de remplacer un GPS autonome, en étant capable de guider les déplacements en véhicule comme à pied. Ce progrès mérite également une étude des usages, dans lequel le GPS n'intervient plus que comme outil d'appoint à une navigation traditionnelle, voire comme simple outil de localisation géographique d'une photo ou pour une transmission en urgence vers des services de secours.
Le GPS n'a pas terminé de transformer nos comportements et notre intelligence, et de développer de nouveaux usages dans la connaissance du Monde.

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02 janvier, 2009

IA - SHS : Notre culture numérique transforme notre intelligence.

Excellent article de Hubert Guillaud dans InternetActu : Notre culture numérique transforme-t-elle notre intelligence ?

Et si le rêve transhumaniste, de pouvoir télécharger (’uploader‘) son cerveau sur des machines était déjà en passe d’être réalisé ? C’est l’idée que soulève Clive Thompson dans Wired. Thompson fonde sa réflexion sur une étude publiée durant l’été par le neuroscientifique britannique Ian Robertson, qui montrait que les plus jeunes de nos contemporains étaient moins capables que les plus âgés de se souvenir d’un numéro de téléphone ou d’une date de naissance.
La raison invoquée : la technologie et nos outils qui déportent les choses les moins importantes dont nous ayons à nous souvenir dans des mémoires numériques externes. ‘Sans le remarquer, nous externalisons d’importantes fonctions cérébrales périphériques à l’électronique qui nous entoure.’ Nous sommes déjà des cyborgs !
L’éditorialiste David Brooks, pour le New York Times, se fait la même remarque… depuis qu’il a acheté un navigateur GPS pour sa voiture.
‘Depuis l’aube de l’humanité, les gens doivent s’inquiéter de comment aller d’un endroit à un autre, explique-t-il. De la puissance cérébrale précieuse a été utilisée pour stocker des directions et mémoriser des détours. (…) Mon GPS m’a libéré de cette corvée. Il me permet d’externaliser l’information géographique depuis mon cerveau vers un cerveau satellite. (…) Et je me sens au Nirvana. (…) Jusqu’à présent, je pensais que la magie de l’âge de l’information était de nous permettre d’en savoir plus, mais maintenant, j’ai réalisé que la magie de l’âge de l’information est de nous permettre d’en savoir moins.’

Le numérique nous fournit des assistants cognitifs externes - disques durs, filtres collaboratif en ligne, algorithmes de personnalisation fondés sur nos préférence, connaissances en réseau… - qui nous permettent de nous libérer de nous-mêmes. ‘Mes goûts musicaux ? Je les ai externalisés aussi. Je me connecte à iTunes, et il me dit ce que j’aime.’
‘Suis-je pourtant en train de perdre mon individualité ?’, s’interroge David Brooks. ‘Je ne crois pas. Mes préférences sont plus précises et individuelles qu’elles ne l’ont jamais été. C’est plutôt mon autonomie que je suis en train de perdre.’
Notre individualité se démultiplie, comme le souligne avec acidité David Brooks :
‘J’ai abandonné le contrôle de mes décisions à l’esprit universel. J’ai fusionné avec la connaissance de la cybersphere, j’ai accédé au bonheur d’une plus haute métaphysique. Comme l’a écrit à quelque chose près John Steinbeck, un individu n’a pas vraiment son esprit à lui tout seul, mais juste un petit bout du grand esprit - celui qui appartient à tout le monde. Et puis, tout cela n’a pas vraiment d’importance. Je serai partout, tapi dans l’obscurité. Partout où il y a un réseau, je serai là. Là où un magnétoscope TiVo me recommande une comédie à partir de mes choix passés, je serai là. Là où un lecteur du New York Times choisira les articles qu’il lit parmi les plus envoyés par e-mail, je serai là. Je serai dans la manière dont Amazon lie les achats de Dostoïevski à ceux de mobilier de jardin. Et quand les mèmes se répandent, quand les vidéos humiliantes se partagent sur Facebook - je serai là aussi.’

En déportant notre mémoire dans les objets, les objets deviennent une extension de nous-même.
Mais il n’y a pas que notre mémoire que notre immersion dans la culture numérique transforme. Il y a bien sûr la façon dont nous communiquons, mais plus encore, la façon dont nous réfléchissons. Tout d’abord parce que l’externalisation libère certaines de nos fonctions mentales pour faire autre chose on l’a vu. Mais également parce que l’hypertextualité des données multiplie les connexions possibles entre celles-ci, les contextes, les applications et les personnes. En augmentant nos mots de liens, nous changeons le sens que nous leur donnons. Le contexte est toujours là et empêche de réduire l’information à ce qu’elle n’est pas. Parce qu’elle se prête mal au manichéisme facile, parce qu’elle pose le doigt sur la complexité du monde, la culture numérique nous pousse à un effort d’intelligence. Elle mobilise notre capacité de réflexion et d’analyse.
D’un autre côté, en devenant données, les informations peuvent être associées à toutes sortes de contextes, combinées avec d’autres informations, pour prendre une infinité de sens possibles. L’information a désormais plusieurs états. La connaissance organisée sur des supports adaptés, avec des arborescences, des classifications, explose sous nos yeux et nous demande elle aussi un sursaut d’intelligence pour inventer de nouvelles combinatoires. Comme si ce déport de nos fonctions cognitives changeait finalement les formes mêmes de construction de notre réflexion.
Reste qu’il faudrait encore savoir de quelle intelligence nous parlons ? L’intelligence humaine est-elle semblable à un processeur, doit-elle se consacrer surtout à analyser rapidement les données et à en reconnaître la structure, en laissant les données elles-mêmes au Web, à ce Web de données (Web of data) dont parle Tim Berners-Lee ? On voit bien que pour servir ce type d’intelligence (celle du raisonnement, du traitement), notre culture numérique est parfaitement adaptée. Reste qu’il faudrait également interroger son impact sur d’autres composantes de l’intelligence : notre sensibilité, notre perception, l’imagination, etc. pour autant que, à la suite du psychologue Howard Gardner, on distingue plusieurs formes d’intelligences.
Ce qui est certain, c’est que cette nouvelle culture réinterroge les précédentes et ne fait pas fi de la complexité, mais en montre tous les enjeux. Notre culture numérique a une influence sur notre façon dont nous mémorisons, concevons, partageons, innovons, mais indubitablement sur la façon même dont nous réfléchissons, dont nous appréhendons le monde. Certes ce n’est peut-être pas encore une capacité partagée par tous, mais indubitablement, même ceux qui pestent contre ces outils trop souvent défectueux le sentent bien : la culture numérique nous aide à mieux structurer notre analyse. Ca compense peut-être l’amnésie qui nous gagne ?
Hubert Guillaud
(Via Internet Actu.)

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01 janvier, 2009

IA : Modélisation du trafic aérien.


Des élèves de l'école d'ingénieurs de la Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften, ont réalisé le film (format.mov) de l'ensemble du trafic aérien dans le monde en 24 heures projetées en 1 minute sur une mappemonde.
Chaque point jaune représente un avion ; on observe l'alternance jour/nuit et ses conséquences sur les flux, en fonction des continents.
De l'utilité de la puissance de calcul pour découvrir les faits (voir ce blog : Vers une nouvelle science du pétaoctet.

Film au format Windows Media Player
Film au format Quicktime Player

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DIV : 2009 - une année comme les autres ?


Et pourquoi donc 2009 n'est pas bissextile ?

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